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La vague verte de Vernier – Écho du Conseil Municipal de Vernier du 1er septembre 2020

La séance de la rentrée du Conseil Municipal a aussi été la deuxième séance ordinaire de cette nouvelle législature. Avec beaucoup d’enthousiasme et d’entrain, les élu.e.s Vert.e.s de Vernier se sont attelés à la mise en œuvre de leur ambitieux programme en faveur du climat, de la biodiversité et du bien-vivre des habitants de notre ville.

Mobilité douce

La motion verte « À l’école ou au sport à vélo ou à trottinette » — qui demande aux autorités d’installer des parcs à vélos abrités et accessibles aux enfants aux abords de toutes les écoles et des infrastructures sportives de la Commune — a été accueillie favorablement par une majorité du Conseil, et a été envoyée en commission.. Seule l’Alternative pour Vernier a refusé l’entrée en matière, craignant que cette motion puisse ouvrir la porte à une conspiration verte menant à l’abolition de la voiture sur notre canton.

Les Vert.e.s veulent aussi s’assurer de la sécurité des piéton.ne.s et usager.ère.s qui se promènent dans la rue du village de Vernier et dans l’Étang des tritons (parc de l’Étang). Mélina Buntschu constate que la promenade au cœur du village de Vernier peut prendre la forme d’un parcours de combattant. Elle demande au Conseil administratif s’il est prévu de réaménager la rue du Village pour la rendre plus sure.

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Sûr, le chemin des écoliers ?

De nombreux enfants se rendent seuls à l’école, que ce soit à pied, à vélo, en trottinette ou en bus. Le trajet qu’ils empruntent tous les matins devrait être un chemin de découverte et de socialisation, l’occasion d’eff ectuer ses premiers pas, seul ou entre copains, sur la voie de l’autonomie.

Malheureusement, même s’il semble bien balisé, le chemin de l’école peut s’avérer dangereux. Certains passages piétons ont peu de visibilité ; d’autres ne comportent pas de feux de passage alors qu’il s’agit d’un axe à fort trafi c. Des véhicules sont régulièrement garés sur les pistes cyclables comme dans le quartier de Gordon-Bennett ou sur la route de Vernier vers le chemin Champ-Claude. Ce sont également des arrêts de bus mal sécurisés.

Soucieux de préserver la sécurité des enfants sur les chemins menant à l’école, les Verts de Vernier ont sollicité le conseil administratif en juin en présentant une motion visant à développer des plans de mobilité scolaire pour les établissements où cela était nécessaire.

Preuve que les enjeux relatifs à la sécurité des écoliers préoccupent naturellement l’ensemble des élus, la motion a été signée par tous les partis et adoptée à l’unanimité du Conseil municipal.

Cette décision permettra d’améliorer la sécurité des enfants sur le chemin de l’école, par le biais d’améliorations des aménagements routiers. Une fois les points dangereux identifi és, notamment en travaillant avec les enfants eux-mêmes, des mesures d’assainissement seront réalisées afi n que le chemin de l’école demeure synonyme de plaisir pour les écoliers et de sérénité pour leurs parents.

Esther Schaufelberger: « Les système politiques et les démocraties sont fragiles »

Discours du 1er août de Esther Schaufelberger, présidente du Conseil municipal

Chères Verniolanes, chers Verniolans,
Chères toutes et chers tous,

Plus jeune, je n’aurais pas imaginé qu’un jour je tiendrais un discours de Premier août. La Suisse et sa fête nationale ne m’intéressaient pas particulièrement. Je voulais découvrir le Monde et je suis donc partie travailler à l’étranger dans l’humanitaire et la coopération.

Ce travail m’a fait découvrir le quotidien de pays sous régimes autocratiques ou abordant un futur démocratique incertain. Confrontés à l’insécurité, au despotisme et à la corruption, les gens que j’y ai rencontrés attendaient de moi la réponse à de nombreuses questions : Comment vivre ensemble en paix si on ne parle pas la même langue ? Comment fonctionne la démocratie directe et le fédéralisme ?

Cette expérience, cette confrontation avec d’autres réalités, m’a ainsi amenée à approfondir mes connaissances sur notre pays, à mieux le comprendre, à mieux en apprécier les acquis et les mythes… mais également à prendre conscience de la fragilité des systèmes politiques et de l’importance de renforcer l’identité nationale par une fête joyeuse.

Aujourd’hui, je suis donc honorée de pouvoir m’adresser à vous à l’occasion de ce Premier août, lequel, cette année, à Vernier est dédié à la créativité. A cette occasion, la commune nous invite à créer ensemble des œuvres d’art géants.

Ce thème me semble très bien choisi pour notre fête nationale.

Car on peut affirmer que la fête elle-même résulte d’un bel effort de créativité. Quand nous avons décidé de célébrer l’anniversaire de la Suisse vers la fin du 19ème siècle, il a fallu – comme souvent en Suisse – trouver un compromis entre différentes idées et différents besoins. Heureusement que la proposition des Schwyzois de commémorer le 1er août 1291 l’a emporté. Si à l’époque nos ancêtres avaient suivi la proposition des Uranais – qui souhaitaient continuer de commémorer le 8 novembre 1307 – nous serions chaque année réunis dans l’obscurité et le froid, plutôt que de profiter d’une belle soirée d’été.

Partout en Suisse, aujourd’hui, des hommes et des femmes prononcent des discours. Dans différentes langues, ils et elles s’interrogent sur notre pays et son histoire, et partagent leurs soucis, leurs espoirs et leurs visions. Cette polyphonie est, elle aussi, une manifestation de créativité.

Combien de discours sont tenus le Premier août? Ni l’Office Fédéral de la Statistique, ni l’association ou l’historien spécialisé auquel je me suis adressée n’ont pu me répondre. Quelques informations fournies par l’Association des Communes Suisses permettent cependant de risquer une estimation: le premier août résonne chaque année dans au moins 3000 discours différents.

Il n’existe évidemment pas de registre central de toutes ces envolées. Et encore moins de directives sur ce que nous devons dire ou éviter de dire à cette occasion. Nous n’accepterions pas qu’une autorité, un parti politique ou un faiseur d’opinion nous dicte ce qu’il faut comprendre par « être un Suisse et une Suissesse ». Cela, nous le discutons, nous l’établissons et nous le vivons ensemble, dans nos quartiers, dans nos communes, dans les associations, dans les media sociaux, grâce aux contributions de chacun et chacune, d’une manière créative.

Autre exemple : notre hymne national, lequel fait débat depuis la création de l’État moderne Suisse en 1848. Il y a quelques années, des citoyennes et citoyens liés à la Société Suisse d’Utilité Publique ont décidé de réagir au fait qu’il est difficile de s’identifier au texte de l’hymne actuel. Ils ont donc lancé un concours pour en créer un nouveau. La condition était que le texte soit basé sur les valeurs fondamentales de notre Constitution : la démocratie, l’indépendance, la paix, la solidarité, l’équité, la protection de l’environnement et le respect des diversités. De nombreux artistes ont relevé le défi, et la population a participé au choix. Ce processus créatif a débouché sur une proposition simple pour un nouvel hymne, chantée ce soir dans quelques communes et sur la prairie du Grütli.

La proposition n’a pas encore été acceptée officiellement, et peut être ne le sera-t-elle jamais. L’avenir nous le dira. Mais entretemps, cette initiative créative donne à tous ceux et celles qui s’y intéressent l’occasion de se forger et de partager une opinion en lien avec les valeurs fondamentales de notre pays.

Tout à l’heure, nous allons chanter la version traditionnelle de notre hymne national. Mais l’année prochaine, qui sait? A vous de jouer !

Pour l’instant, je vous souhaite une belle soirée : fêtons ensemble notre créativité, fêtons la contribution des 35’000 habitant-e-s de Vernier et des 8 millions d’habitant-e-s de la Suisse à ce que nous sommes et à ce que nous allons être demain.

Vive la créativité, à Vernier, à Genève et en Suisse !

Esther Schaufelberger
Présidente du Conseil municipal de Vernier

Olivier Perroux: un Vert plein de surprises

Nous reprenons notre série d’interviews pour mieux connaître les Verts de Vernier.

Après avoir été actif au parti cantonal, tu dois être l’un des rares genevois à avoir siégé dans les conseils municipaux de trois communes différentes ainsi qu’à la Constituante.

Depuis combien de temps vis-tu à Vernier?
Depuis presque dix ans et je ne compte pas partir de sitôt. Y être élu est un privilège.

Qu’est-ce que tu apprécies dans la commission sociale,et en tant que président de cette commission, quel est ton rôle?
La politique sociale est tellement centrale qu’on a un peu l’impression qu’elle se trouve au cœur de l’action publique. Elle accompagne tous les âges de la vie, toutes les situations.
Elle joue un rôle clé dans notre qualité de vie à tous,même pour ceux qui ne sont pas directement concernés par elle. Le président d’une telle commission a surtout pour mission de diriger les débats.

Tu es membre d’autres commissions. Laquelle te semble intéressante et pourquoi?
La commission des finances me passionne car elle est totalement inadaptée au monde actuel, qui est passé de l’abondance à la résilience (adaptation nécessaire aux changements qu’on ne maîtrise pas). C’est là que se trouvent les plus beaux défis de Vernier. Tant que le budget municipal sera en croissance, en contradiction avec la réalité de notre environnement, nous serons en échec de procéder à un changement nécessaire et inévitable. Il faut agir. Je préfère de loin un changement voulu que subit.

En dehors de ton activité de conseiller municipal, tu as eu un parcours professionnel riche. Peux-tu nous en dire quelques mots?
J’ai la chance d’avoir pu faire de longues études. Après un doctorat en histoire économique et sociale, j’ai d’abord été chercheur. Un milieu dans lequel je ne me voyais pas faire
30 ans. Alors avec un ami, nous avons créé une entreprise. Pendant dix ans, nous avons fait des livres et des expositions, pour accrocher un large public à l’Histoire. Depuis deux ans j’enseigne l’Histoire au Collège de Saussure.

Quels sont tes thèmes de prédilection, qu’est-ce que tu aimerais améliorer à Vernier?
Beaucoup de choses ! La commune devrait être plus active dans l’économie alternative. Il y a à Vernier de très belles initiatives (armoires d’échanges, boutique gratuite, bricothèque, etc.), mais qui sont encore trop peu connues et pas assez nombreuses.

Tu es passionné par l’Afrique du sud. Comment t’y es-tu intéressé?
C’est parti du scoutisme où j’ai été très actif. J’ai d’abord été envouté par l’Histoire de ce pays et ses grands hommes, puis par sa nature et ses habitants. La transition démocratique qui y a été menée entre 1990 et 1994 est exemplaire sur bien des points. Il y a eu Mandela évidemment, mais d’autres comme Chris Hani et Albie Sachs mériteraient d’être connus et reconnus. Ces gens ont donné au monde des leçons incroyables sur le vivre ensemble et la réconciliation.

Un proverbe qui te caractérise?
J’adore la devise Florebo quocumque ferar: « je fleurirai partout où je serai porté».

La verte Esther Schaufelberger devient présidente du Conseil municipal de Vernier!

Le Conseil municipal de la ville de Vernier est désormais présidé par une Présidente: la verte Esther Schaufelberger, Conseillère municipale depuis 2011.

Première citoyenne de la ville de Vernier, l’honneur qui lui revient pour cette année 2017-18 est particulièrement mérité tant son travail au sein du Conseil municipal a été constructif et performant.

De ce travail on notera entre autres et de manière non exhaustive les actions suivantes votées par le Conseil municipal:

  • Soutien à la biennale d’art aux Libellules.
  • Développement en commun entre les villes de Genève et de Vernier de locaux scolaires, parascolaires et crèches dans le quartier de la Concorde.
  •  Développement de l’habitat coopératif à Vernier.
  •  Solidarité avec les réfugiés syriens.

Belle année de présidence, Madame la Présidente!

Xavier Chillier: un Vert en prose!

Bonjour Xavier, Avec toi nous poursuivons notre série d’interviews pour mieux connaître les membres des Verts de Vernier.

Tu es en train de faire ta deuxième législature au Conseil municipal (CM) et tu es depuis six ans au  bureau du CM. Est-ce que tu peux nous expliquer ce qui s’y passe?

C’est un peu l’organe exécutif du CM; il décide de l’ordre du jour des séances et c’est là où les choses se disent vraiment, c’est en quelque sorte le pouls du municipal.

Tu vas quitter le bureau juste avant de prendre la présidence ?

J’aurais préféré après, mais j’ai déjà présidé le CM en 2013-2014 ; d’autres Vert-e-s souhaiteraient présider, j’ai accepté de laisser ma place.

A côté de la politique, tu travailles à l’Université de Genève comme enseignant. Quel est ton domaine d’activité?

Je suis physico-chimiste. Depuis une douzaine d’années, j’enseigne aux étudiant-e-s de biologie, de pharmacie, des sciences de la Terre et de l’environnement.

Tu es un scientifique, cependant tu viens de publier ton 5e roman. Comment se fait-il que tu te sois lancé dans l’écriture?

J’ai commencé mes études par les lettres, la philosophie et le français, puis j’ai rapidement bifurqué vers les sciences. Il était normal que je mette en scène la science dans des romans…

Quel est le thème de ton dernier roman «Aseptique»?

Dans ce roman, je mets en scène une société extrêmement hygiénique mais qui produit énormément de déchets. Ces déchets envahissent toute la planète…

Ce n’est pas sans nous rappeler quelque chose?

Oui, c’est hautement allégorique. C’est une société utopiste qui aurait mal tourné, une sorte d’extrapolation de la nôtre, sans une certaine conscience écologique.

Est-ce que tu vas poursuivre ton activité d’écrivain?

Oui, je suis déjà en train d’écrire un essai intitulé «Un amour de chimie, heurs et malheurs de la partie fine entre chimie, art et société». Nous te remercions beaucoup pour ton travail au sein du bureau, et nous nous réjouissons d’avance de pouvoir te lire dans toutes les bibliothèques de Vernier.

Budget 2017, responsabilité, solidarité, unanimité!

Avec 113 millions de charges pour autant de revenus et 39 millions d’investissements, le budget pour l’année 2017 a été pour la première fois depuis longtemps adopté à l’unanimité des Conseillers municipaux.

Les Verts de Vernier ont contribué à plus d’un titre à ce succès.

En assumant leurs responsabilités

  • En maintenant une ligne claire concernant les charges.
  • En acceptant les augmentations pour l’ouverture de nouvelles crèches.
  •  En suivant les besoins en investissements que notre ville connaît avec notamment la densification de Châtelaine et la construction de l’Etang.
  • Mais en posant un regard restrictif sur les autres augmentations de charges de personnel.

En soutenant le principe de solidarité

Les Verts ont ainsi proposé et obtenu l’augmentation de CHF 10’000.– du montant pour l’aide au pays en voie de développement. A l’heure où notre monde s’affole, il nous parait absolument indispensable de tenir une ligne visant à continuer de développer les programmes d’aide internationale qui permettent de réduire les inégalités entre pays riches et pauvres.

Un vote à l’unanimité

Alors que les discussions budgétaires pouvaient s’envenimer sur la question de l’augmentation des jetons de présence (rejetée par les Verts et finalement par une majorité du CM). Les Verts ont refusé le passionnel et la démagogie dans la tenue de ce débat permettant ainsi d’éviter l’exacerbation des positions et le maintien d’une ambiance favorable à la belle unanimité qui s’est exprimée quelques instants plus tard lors du vote final du budget.

La diminution de la dette municipale n’est pas que financière

Budget 2017, son étude approfondie occupe une bonne partie du temps de la commission des finances en octobre et novembre. Exigeant pour notre environnement, socialement progressiste et financièrement responsable, les Verts au Conseil municipal agissent avec la détermination de ne pas faire supporter aux générations futures les éventuels manquements de ceux qui décident aujourd’hui.

A cet égard, la politique énergétique de la ville de Vernier est une démonstration exemplaire de ce qu’apportent les Verts dans le débat et les décisions politiques. Grâce à notre engagement, le Conseil administratif peut présenter un budget Energies 2017 en baisse de plus de 8% par rapport à 2015, réalisant une économie de CHF 200 000.–.

Plus en détail, les montants destinés aux consommations de chauffage pour les bâtiments communaux affichent une baisse de 11% depuis 2005 et de 12% pour la consommation d’électricité. Ces résultats sont d’autant plus probants qu’entre temps les surfaces à éclairer et à chauffer ont considérablement augmenté, pas moins de 20 nouveaux bâtiments ou locaux ont été mis à disposition pour des activités administratives ou associatives.

Tout cela ne peut évidemment pas se faire d’un coup de baguette magique. L’engagement des services, celui des Energies en tête, la collaboration des employés municipaux et les investissements ciblés efficacement sont un impératif pour réussir une telle politique énergétique. Là encore les Verts sont au front dans leur travail politique au Conseil municipal, les investissements votés depuis 10 ans soulignent notre engagement :

  • Remplacement des vitrages : 9 bâtiments.
  • Amélioration de l’isolation thermique : 4 bâtiments.
  • Réalisation de la transition énergétique vers les énergies renouvelables : 10 bâtiments.
  • Eclairage : 5 bâtiments et 330 points lumineux de l’éclairage public assainit.

A cela on peut rajouter les 6 actions « Nouvelle lumière » à destination de la population verniolane et qui permet aux habitants d’économiser entre 10 et 15% sur leur facture SIG.

Une politique énergétique verte, c’est la garantie d’un avenir meilleur, d’une qualité environnementale retrouvée et de finances seines pour les générations à venir. C’est ce que font les Verts jours après jours dans notre commune, mais également dans toute la Suisse en nous demandant le 27 novembre prochain de voter pour la sortie du nucléaire.

Réfugiés mineurs non-accompagnés: un non clair à un mauvais projet

Les Verts de Vernier ont sèchement refusé un projet de centre d’accueil pérenne pour les réfugiés mineurs non-accompagnés (RMNA) de près de 300 places à Aïre. Ce n’est pas sans avoir mûrement réfléchi à ce projet que cette positiona été arrêtée. Ce projet et toute la logique qui le sous-tend sont à combattre avec la dernière énergie.

Genève mène une politique d’accueil à l’envers du bon sens. Comme souvent, le Conseil d’Etat agit la tête pleine de chiffres. Devant des obligations confédérales chiffrées, notre gouvernement cherche à parquer 300 mineurs en un seul lieu peu équipé, en pleine zone villas, et mal relié à la ville, le seul but étant que la solution soit peu coûteuse. Justement parce que cette approche froide va à l’encontre de l’intégration, nous refusons de répondre par des chiffres.

Les réfugiés mineurs non-accompagnés représentent un enjeu majeur d’intégration. Seuls, arrachés aux leurs, ces jeunes ont besoin d’un accompagnement de tous les instants, fait de chaleur humaine, de perspectives d’avenir et de renouveau. Tout sauf des chiffres. La commune de Vernier, dont la politique sociale est très vivace et créative, est bien placée pour l’implantation d’un centre d’accueil pour RMNA. Mais que penser d’un Conseil d’Etat qui ficèle un projet sans en parler aux acteurs locaux, et qui, la bouche en coeur une fois les plans sous toit, demande ensuite la collaboration de ces mêmes acteurs? Faut-il rappeler que notre gouvernement est tenu de respecter la Constitution genevoise qui prévoit un cadre de concertation large pour les projets d’accueil de migrants?

Non! Les Verts de Vernier ne se réjouissent pas de la fermeture de la Suisse face aux réfugiés. Au contraire. Ils se soucient de la manière dont Genève organise l’intégration de ces jeunes. Nous voulons pour eux une politique qui parie sur leur intégration et non sur leur renvoi, qui leur construit un avenir au sein de notre collectivité, et non en marge.

Oui! La collaboration du tissu associatif et politique local est indispensable. Elle devrait être pensée avant et au-dessus des barbelés et des Sécuritas, en y associant
également les associations qui défendent les migrants.

Vocabulaire carcéral révélateur: lors d’une séance publique tenue le 6 juin à Aïre, en présence des habitants du quartier, Mauro Poggia a utilisé les formules suivantes : « fermeture du centre la nuit », « sécurité», «Sécuritas », «encadrement professionnel », alors que le simple mot « intégration» n’a jamais été prononcé.

Au fond de lui, notre gouvernement, tenaillé par ses finances, l’amour des chiffres et le dédain de l’échelon local, est incapable de mesurer la richesse que représente pour Genève la soif de réussite et d’intégration de ces mineurs. La politique
d’accueil ne devrait-elle pas plutôt parler du vivre ensemble et de l’intégration de ces jeunes?

L’urgence ne saurait justifier de taire toute critique. Au contraire. Il est de notre responsabilité d’élus d’agir en amont des réalisations pour que ces dernières atteignent leurs objectifs.

Visiblement, ceux du conseil d’Etat ne sont pas les bons. En usant de l’urgence pour tenter de passer en force un projet qui perpétue un non-sens, notre gouvernement ne se grandit
pas. Nous avons besoin d’accueillir correctement ces mineurs et cela passe par une priorité à mettre sur leur intégration à l’échelon local. Alors agissons avec détermination!

L’emploi dans tous ses états

Avoir un travail rémunérateur, stable et intéressant est l’idéal de tout-e un-e chacun-e. Et si ce job est à proximité de son logement, évitant ainsi des heures passées inutilement dans les moyens de transport, le paradis n’est pas loin. Hélas, l’emploi ne cesse de subir toutes sortes de pressions. Il est loin le temps où le mot «démission» faisait partie du vocabulaire des employés.

Les Vert-e-s ont toujours fait preuve de solutions créatives pour améliorer l’emploi. La commune de Vernier, où se trouve beaucoup d’emplois et simultanément de nombreuses personnes en recherche d’emploi ou de places d’apprentissage, a tout à gagner à l’amélioration du dialogue entre ces deux acteurs. Le récent recrutement direct d’apprenti-e-s organisé conjointement par l’Office de la Formation Professionnel de Genève et la commune y participe et nous nous en félicitons.

En 2015, les Verts ont déposés et fait adopter une motion municipale, VerniEclosion, qui demande la mise en place d’une structure d’accueil pour la création d’entreprises. Un lieu simple, doté d’une bureautique de base mais qui comble une lacune que personne ne conteste. Actuellement cette motion est à l’étude en commission municipale.

L’idée est simple : mettre à disposition des Verniolan-ne-s qui ont un projet de création d’entreprise une aide ponctuelle de quelques mois afin qu’ils puissent lancer leur projet, évaluer sa faisabilité, prendre des contacts, etc. S’il est probable qu’une partie des projets n’aboutissent pas, d’autres trouveront avec VerniEclosion une opportunité pour être créés et se voir couronnés de succès.

La création d’entreprise est un domaine complexe qui est très important pour une collectivité. Les entreprises créent des emplois, des rentrées fiscales et font parfois vivre un quartier. La création d’entreprises doit être soutenue et l’est dans le canton par une multitude de structures, dont la Fondetec (Ville de Genève) et Genilem (fondation privée) sont les plus anciennes et les plus connues.

Vernier doit apporter sa contribution à tous ces efforts et le projet VerniEclosion y répond.