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Esther Schaufelberger, candidate de Vernier au Grand Conseil

Esther Schaufelberger – Vernier – 49 ans
Travaille dans l’humanitaire et les droits humains
Conseillère municipale et Présidente du Conseil municipal

Thèmes favoris: Environnement et migration

Mon cœur bat pour une Genève humanitaire et verte. Politiquement je m’engage au Conseil Municipal de Vernier que j’ai l’honneur de présider cette année, et professionnellement pour la protection des droits humains sur le plan international. Au Grand Conseil, je travaillerais pour que les Genevoises et Genevois puissent vivre dans un environnement sain et de qualité, notamment à Vernier et dans l’ensemble de la périphérie, actuellement sous-représentée dans notre Parlement.

Mes priorités : protéger le sommeil et la santé des riverains de l’aéroport et des grandes routes, veiller à ce que le Canton respecte comme promis les principes d’éco-quartiers à Châtelaine, réduire à taille humaine le centre pour jeunes réfugiés projeté à Aïre et préserver nos magnifiques espaces de nature sauvage. Je souhaite ainsi contribuer à ce que les valeurs qui sont la marque de Genève guident davantage notre politique cantonale.

Sauvons la poste de Châtelaine: la pétition a été envoyée!

Le samedi 16 septembre, l’exécutif de la Ville de Vernier, la présidente du Conseil Municipal, Syndicom Genève, des citoyen-ne-s, les Verts et les Socialistes de Vernier se sont réuni-e-s pour envoyer les 1’850 signature de la pétition demandant le maintien de l’office de poste de Châtelaine, à la direction de la Poste Suisse.

1’850 signatures récoltées en un mois et demi, en plein été, avec l’aide des commerces, des habitant-e-s, des entreprises, des partis de l’Alternative. 1’850 signatures récoltées uniquement dans le quartier de Châtelaine !

Encore une fois, cela montre à quel point la population et ses représentant-e-s défendent une vision de la société où les services de proximité ont toute leur place, d’une vie de quartier animée, de convivialité et de défense de bonnes conditions de travail rémunérées dignement.

Comme l’a rappelé, M. Yvan Rochat, maire de Vernier, cette décision n’a pas de sens dans un quartier de 7’000 habitant-e-s amené à se densifier encore. La qualité de vie d’un quartier tient à l’équilibre entre des services, un tissu économique fait de petites entreprises et de la volonté des habitant-e-s.

Mme Esther Schaufelberger, présidente du Conseil Municipal, a affirmé le besoin d’une société solidaire avec les personnes qui ont plus de difficulté à s’adapter à une certaine modernité faite d’applications pour smartphone, avec les personnes à mobilité réduite pour qui un kilomètre est une distance difficile à parcourir, avec les parents qui jonglent avec des agendas remplis et qui n’ont pas le temps de se déplacer dans un grand centre commercial pour y trouver un office de poste surchargé.

M. Michel Guillot a partagé son inquiétude face à une politique économique néolibérale des plus agressives de la poste : 1’200 licenciements prévus et des guichets postaux dans des commerces avec des rémunérations indécentes, 18 francs de l’heure charges comprises. Il a appelé à une mobilisation citoyenne la plus large possible afin d’amener la direction de La Poste à revoir sa politique.

Pour finir, M. Thierry Apothéloz, conseiller administratif, a également évoqué la pétition du PLR adressée aux autorités et rappelé la nécessité que tous les partis écoutent leur base, même à Berne, et s’engagent à défendre des valeurs qui n ous sont à toutes et tous communes.

Ce combat est loin d’être gagné, il demande à être poursuivi à tout les niveaux. Nous comptons sur notre conseillère nationale Lisa Mazzone, qui n’a malheureusement pas pu venir, pour qu’elle porte le message de tout un quartier, qui comme tant d’autres, n’est pas prêt d’abandonner la lutte pour conserver ce qui fait son tissu social et économique.

Un grand merci à toutes et tous pour leur engagement.

Esther Schaufelberger: « Les système politiques et les démocraties sont fragiles »

Discours du 1er août de Esther Schaufelberger, présidente du Conseil municipal

Chères Verniolanes, chers Verniolans,
Chères toutes et chers tous,

Plus jeune, je n’aurais pas imaginé qu’un jour je tiendrais un discours de Premier août. La Suisse et sa fête nationale ne m’intéressaient pas particulièrement. Je voulais découvrir le Monde et je suis donc partie travailler à l’étranger dans l’humanitaire et la coopération.

Ce travail m’a fait découvrir le quotidien de pays sous régimes autocratiques ou abordant un futur démocratique incertain. Confrontés à l’insécurité, au despotisme et à la corruption, les gens que j’y ai rencontrés attendaient de moi la réponse à de nombreuses questions : Comment vivre ensemble en paix si on ne parle pas la même langue ? Comment fonctionne la démocratie directe et le fédéralisme ?

Cette expérience, cette confrontation avec d’autres réalités, m’a ainsi amenée à approfondir mes connaissances sur notre pays, à mieux le comprendre, à mieux en apprécier les acquis et les mythes… mais également à prendre conscience de la fragilité des systèmes politiques et de l’importance de renforcer l’identité nationale par une fête joyeuse.

Aujourd’hui, je suis donc honorée de pouvoir m’adresser à vous à l’occasion de ce Premier août, lequel, cette année, à Vernier est dédié à la créativité. A cette occasion, la commune nous invite à créer ensemble des œuvres d’art géants.

Ce thème me semble très bien choisi pour notre fête nationale.

Car on peut affirmer que la fête elle-même résulte d’un bel effort de créativité. Quand nous avons décidé de célébrer l’anniversaire de la Suisse vers la fin du 19ème siècle, il a fallu – comme souvent en Suisse – trouver un compromis entre différentes idées et différents besoins. Heureusement que la proposition des Schwyzois de commémorer le 1er août 1291 l’a emporté. Si à l’époque nos ancêtres avaient suivi la proposition des Uranais – qui souhaitaient continuer de commémorer le 8 novembre 1307 – nous serions chaque année réunis dans l’obscurité et le froid, plutôt que de profiter d’une belle soirée d’été.

Partout en Suisse, aujourd’hui, des hommes et des femmes prononcent des discours. Dans différentes langues, ils et elles s’interrogent sur notre pays et son histoire, et partagent leurs soucis, leurs espoirs et leurs visions. Cette polyphonie est, elle aussi, une manifestation de créativité.

Combien de discours sont tenus le Premier août? Ni l’Office Fédéral de la Statistique, ni l’association ou l’historien spécialisé auquel je me suis adressée n’ont pu me répondre. Quelques informations fournies par l’Association des Communes Suisses permettent cependant de risquer une estimation: le premier août résonne chaque année dans au moins 3000 discours différents.

Il n’existe évidemment pas de registre central de toutes ces envolées. Et encore moins de directives sur ce que nous devons dire ou éviter de dire à cette occasion. Nous n’accepterions pas qu’une autorité, un parti politique ou un faiseur d’opinion nous dicte ce qu’il faut comprendre par « être un Suisse et une Suissesse ». Cela, nous le discutons, nous l’établissons et nous le vivons ensemble, dans nos quartiers, dans nos communes, dans les associations, dans les media sociaux, grâce aux contributions de chacun et chacune, d’une manière créative.

Autre exemple : notre hymne national, lequel fait débat depuis la création de l’État moderne Suisse en 1848. Il y a quelques années, des citoyennes et citoyens liés à la Société Suisse d’Utilité Publique ont décidé de réagir au fait qu’il est difficile de s’identifier au texte de l’hymne actuel. Ils ont donc lancé un concours pour en créer un nouveau. La condition était que le texte soit basé sur les valeurs fondamentales de notre Constitution : la démocratie, l’indépendance, la paix, la solidarité, l’équité, la protection de l’environnement et le respect des diversités. De nombreux artistes ont relevé le défi, et la population a participé au choix. Ce processus créatif a débouché sur une proposition simple pour un nouvel hymne, chantée ce soir dans quelques communes et sur la prairie du Grütli.

La proposition n’a pas encore été acceptée officiellement, et peut être ne le sera-t-elle jamais. L’avenir nous le dira. Mais entretemps, cette initiative créative donne à tous ceux et celles qui s’y intéressent l’occasion de se forger et de partager une opinion en lien avec les valeurs fondamentales de notre pays.

Tout à l’heure, nous allons chanter la version traditionnelle de notre hymne national. Mais l’année prochaine, qui sait? A vous de jouer !

Pour l’instant, je vous souhaite une belle soirée : fêtons ensemble notre créativité, fêtons la contribution des 35’000 habitant-e-s de Vernier et des 8 millions d’habitant-e-s de la Suisse à ce que nous sommes et à ce que nous allons être demain.

Vive la créativité, à Vernier, à Genève et en Suisse !

Esther Schaufelberger
Présidente du Conseil municipal de Vernier