Un logement de qualité pour toutes et tous

Relevé depuis de nombreuses années, le défi de construire suffisamment de logements dans le canton n’est pas encore gagné. La pénurie dure depuis si longtemps, que désormais c’est toute une génération de mal logés qui souffre de cette situation. La génération des Y, née entre 1980 et 1995, est celle qui est le plus pénalisée. Cette mise à ban de toute une génération doit cesser.

Alors que Genève ne peut légalement plus grignoter ses terres agricoles, dont la proportion est fixée par la Confédération, c’est bien en ville qu’il faut avant tout trouver des solutions. Construire la ville en ville est non seulement logique, mais encore le plus intelligent, puisque la plupart des infrastructures (transports, commerces, services au public, etc.) est déjà en place. Ainsi, Vernier doit faire sa part du travail, mais pas à n’importe quelles conditions.

Vernier n’a pas attendu pour faire sa part du chemin. Le nouveau quartier Gordon Bennett, la densification du quartier de la Concorde et le futur quartier de l’Etang en sont la démonstration. Ainsi, les Verts de Vernier continueront à soutenir le développement de nouveaux projets, pour autant que ces derniers respectent en tous points le cadre légal définissant les limites de nuisances et de sécurité à ne pas dépasser.

En trop d’endroits de la commune, ces normes légales de pollution diverses, dont le bruit, ou de sécurité, sont largement dépassées. Dès lors, il apparaît logique qu’avant tout projet de nouveau quartier, des mesures soient prises pour résoudre ces problèmes. D’autant que les solutions existent, même si elles ont un coût.

L’exemple du futur quartier de l’Etang est révélateur. C’est autour d’une table que les problèmes ont été discutés et ont trouvé des solutions. A l’Etang, notamment, la construction d’un bâtiment « écran » a permis de résoudre un problème de sécurité lié aux réservoirs de pétrole. L’exigence que Vernier a posée de réaliser une passerelle en même temps que les immeubles, permettra de faciliter grandement l’accès en transports publics (par le quartier de Blandonnet) et en mobilité douce. Ces deux solutions ont un coût, certes, mais il n’était pas envisageable de construire ce quartier sans.

Le développement urbain de Genève ne peut pas se réaliser diversement dans le canton, entre des communes préservées de toutes nuisances et d’autres où l’on déciderait de les accumuler, pour ensuite s’en laver les mains. Les solutions techniques existent pour réduire ces nuisances et leur coût doit être assumé. Pas un seul nouveau logement ne doit être réalisé à Vernier sans qu’il puisse bénéficier d’un cadre de vie convenable et les anciens logements devraient également voir leur environnement s’améliorer, ce qui inclut le respect strict des normes de sécurité et de nuisances.

Photo: Serge Honthaas