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Olivier Perroux: un Vert plein de surprises

Nous reprenons notre série d’interviews pour mieux connaître les Verts de Vernier.

Après avoir été actif au parti cantonal, tu dois être l’un des rares genevois à avoir siégé dans les conseils municipaux de trois communes différentes ainsi qu’à la Constituante.

Depuis combien de temps vis-tu à Vernier?
Depuis presque dix ans et je ne compte pas partir de sitôt. Y être élu est un privilège.

Qu’est-ce que tu apprécies dans la commission sociale,et en tant que président de cette commission, quel est ton rôle?
La politique sociale est tellement centrale qu’on a un peu l’impression qu’elle se trouve au cœur de l’action publique. Elle accompagne tous les âges de la vie, toutes les situations.
Elle joue un rôle clé dans notre qualité de vie à tous,même pour ceux qui ne sont pas directement concernés par elle. Le président d’une telle commission a surtout pour mission de diriger les débats.

Tu es membre d’autres commissions. Laquelle te semble intéressante et pourquoi?
La commission des finances me passionne car elle est totalement inadaptée au monde actuel, qui est passé de l’abondance à la résilience (adaptation nécessaire aux changements qu’on ne maîtrise pas). C’est là que se trouvent les plus beaux défis de Vernier. Tant que le budget municipal sera en croissance, en contradiction avec la réalité de notre environnement, nous serons en échec de procéder à un changement nécessaire et inévitable. Il faut agir. Je préfère de loin un changement voulu que subit.

En dehors de ton activité de conseiller municipal, tu as eu un parcours professionnel riche. Peux-tu nous en dire quelques mots?
J’ai la chance d’avoir pu faire de longues études. Après un doctorat en histoire économique et sociale, j’ai d’abord été chercheur. Un milieu dans lequel je ne me voyais pas faire
30 ans. Alors avec un ami, nous avons créé une entreprise. Pendant dix ans, nous avons fait des livres et des expositions, pour accrocher un large public à l’Histoire. Depuis deux ans j’enseigne l’Histoire au Collège de Saussure.

Quels sont tes thèmes de prédilection, qu’est-ce que tu aimerais améliorer à Vernier?
Beaucoup de choses ! La commune devrait être plus active dans l’économie alternative. Il y a à Vernier de très belles initiatives (armoires d’échanges, boutique gratuite, bricothèque, etc.), mais qui sont encore trop peu connues et pas assez nombreuses.

Tu es passionné par l’Afrique du sud. Comment t’y es-tu intéressé?
C’est parti du scoutisme où j’ai été très actif. J’ai d’abord été envouté par l’Histoire de ce pays et ses grands hommes, puis par sa nature et ses habitants. La transition démocratique qui y a été menée entre 1990 et 1994 est exemplaire sur bien des points. Il y a eu Mandela évidemment, mais d’autres comme Chris Hani et Albie Sachs mériteraient d’être connus et reconnus. Ces gens ont donné au monde des leçons incroyables sur le vivre ensemble et la réconciliation.

Un proverbe qui te caractérise?
J’adore la devise Florebo quocumque ferar: « je fleurirai partout où je serai porté».

La verte Esther Schaufelberger devient présidente du Conseil municipal de Vernier!

Le Conseil municipal de la ville de Vernier est désormais présidé par une Présidente: la verte Esther Schaufelberger, Conseillère municipale depuis 2011.

Première citoyenne de la ville de Vernier, l’honneur qui lui revient pour cette année 2017-18 est particulièrement mérité tant son travail au sein du Conseil municipal a été constructif et performant.

De ce travail on notera entre autres et de manière non exhaustive les actions suivantes votées par le Conseil municipal:

  • Soutien à la biennale d’art aux Libellules.
  • Développement en commun entre les villes de Genève et de Vernier de locaux scolaires, parascolaires et crèches dans le quartier de la Concorde.
  •  Développement de l’habitat coopératif à Vernier.
  •  Solidarité avec les réfugiés syriens.

Belle année de présidence, Madame la Présidente!

Xavier Chillier: un Vert en prose!

Bonjour Xavier, Avec toi nous poursuivons notre série d’interviews pour mieux connaître les membres des Verts de Vernier.

Tu es en train de faire ta deuxième législature au Conseil municipal (CM) et tu es depuis six ans au  bureau du CM. Est-ce que tu peux nous expliquer ce qui s’y passe?

C’est un peu l’organe exécutif du CM; il décide de l’ordre du jour des séances et c’est là où les choses se disent vraiment, c’est en quelque sorte le pouls du municipal.

Tu vas quitter le bureau juste avant de prendre la présidence ?

J’aurais préféré après, mais j’ai déjà présidé le CM en 2013-2014 ; d’autres Vert-e-s souhaiteraient présider, j’ai accepté de laisser ma place.

A côté de la politique, tu travailles à l’Université de Genève comme enseignant. Quel est ton domaine d’activité?

Je suis physico-chimiste. Depuis une douzaine d’années, j’enseigne aux étudiant-e-s de biologie, de pharmacie, des sciences de la Terre et de l’environnement.

Tu es un scientifique, cependant tu viens de publier ton 5e roman. Comment se fait-il que tu te sois lancé dans l’écriture?

J’ai commencé mes études par les lettres, la philosophie et le français, puis j’ai rapidement bifurqué vers les sciences. Il était normal que je mette en scène la science dans des romans…

Quel est le thème de ton dernier roman «Aseptique»?

Dans ce roman, je mets en scène une société extrêmement hygiénique mais qui produit énormément de déchets. Ces déchets envahissent toute la planète…

Ce n’est pas sans nous rappeler quelque chose?

Oui, c’est hautement allégorique. C’est une société utopiste qui aurait mal tourné, une sorte d’extrapolation de la nôtre, sans une certaine conscience écologique.

Est-ce que tu vas poursuivre ton activité d’écrivain?

Oui, je suis déjà en train d’écrire un essai intitulé «Un amour de chimie, heurs et malheurs de la partie fine entre chimie, art et société». Nous te remercions beaucoup pour ton travail au sein du bureau, et nous nous réjouissons d’avance de pouvoir te lire dans toutes les bibliothèques de Vernier.

Granit Metushi: ce jeune élu vert s’est lancé dans un projet humanitaire

Nous entamons une série d’interview pour mieux connaître les membres des Verts de Vernier.

Granit, tu n’as que 25 ans, mais tu es déjà très actif. Infirmier et conseiller municipal, tu as malgré tout trouvé le temps de mener à bien un projet en lien avec le Kosovo, ton pays d’origine. Tu souhaitais nous en parler. Comment t’es venu l’idée de ce projet?
L’été 2015, je suis parti en vacances au Kosovo dans le ville de Ferizaj et mon oncle était hospitalisé. C’est en lui rendant visite que je me suis rendu compte des importants besoins en matériel de cet hôpital.

Qu’as-tu décidé de faire?
Je me suis mis en lien avec l’association humanitaire «Halil Jahiu» pour définir les besoins de l’hôpital et à mon retour, j’ai pris contact avec la clinique Joli-Mont où je travaille pour voir s’ils étaient d’accord de m’aider. Ils ont accepté de fournir du matériel. Pour que le projet puisse aboutir, il a fallut l’aide de plusieurs personnes au Kosovo pour s’occuper des démarches administratives, dont M. Elmi Raçica qui est parlementaire au Kosovo et Burim Karameta ministre de la santé de la commune concernée.

Combien de temps as-tu eu besoin pour faire aboutir ce projet?
Il m’a fallu une année en tout. J’ai eu besoin de temps pour réunir le matériel. Il fallait des lits, des fauteuils roulants, des instruments stériles pour le bloc opératoire, un élévateur
pour déplacer les patients sans mobilité et beaucoup d’autres choses.

Comment tout ce matériel qui est très volumineux a-t-il été acheminé au Kosovo?
Quand tout a été réuni, j’ai offert le transport dans un camion qui fait régulièrement le trajet Genève-Kosovo. Après trois jours de trajets et avoir réalisé les démarches à la douane, nous avons pu offrir ce matériel le 20 septembre 2016.

Ça a été un petit événement. J’ai été interviewé par la chaine de télévision locale ainsi que par un journaliste très connu au Kosovo, M. Abdullah Imeri. Cela m’a montré à quel point ce matériel était nécessaire et allait permettre de soigner les malades dans de meilleures conditions.

Je remercie beaucoup la clinique Joli-Mont sans laquelle rien n’aurait été possible. Ce projet me tenait vraiment à cœur et j’espère que j’aurais d’autres occasions d’apporter de mon aide.

L’emploi dans tous ses états

Avoir un travail rémunérateur, stable et intéressant est l’idéal de tout-e un-e chacun-e. Et si ce job est à proximité de son logement, évitant ainsi des heures passées inutilement dans les moyens de transport, le paradis n’est pas loin. Hélas, l’emploi ne cesse de subir toutes sortes de pressions. Il est loin le temps où le mot «démission» faisait partie du vocabulaire des employés.

Les Vert-e-s ont toujours fait preuve de solutions créatives pour améliorer l’emploi. La commune de Vernier, où se trouve beaucoup d’emplois et simultanément de nombreuses personnes en recherche d’emploi ou de places d’apprentissage, a tout à gagner à l’amélioration du dialogue entre ces deux acteurs. Le récent recrutement direct d’apprenti-e-s organisé conjointement par l’Office de la Formation Professionnel de Genève et la commune y participe et nous nous en félicitons.

En 2015, les Verts ont déposés et fait adopter une motion municipale, VerniEclosion, qui demande la mise en place d’une structure d’accueil pour la création d’entreprises. Un lieu simple, doté d’une bureautique de base mais qui comble une lacune que personne ne conteste. Actuellement cette motion est à l’étude en commission municipale.

L’idée est simple : mettre à disposition des Verniolan-ne-s qui ont un projet de création d’entreprise une aide ponctuelle de quelques mois afin qu’ils puissent lancer leur projet, évaluer sa faisabilité, prendre des contacts, etc. S’il est probable qu’une partie des projets n’aboutissent pas, d’autres trouveront avec VerniEclosion une opportunité pour être créés et se voir couronnés de succès.

La création d’entreprise est un domaine complexe qui est très important pour une collectivité. Les entreprises créent des emplois, des rentrées fiscales et font parfois vivre un quartier. La création d’entreprises doit être soutenue et l’est dans le canton par une multitude de structures, dont la Fondetec (Ville de Genève) et Genilem (fondation privée) sont les plus anciennes et les plus connues.

Vernier doit apporter sa contribution à tous ces efforts et le projet VerniEclosion y répond.