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Yvan Rochat: « Vernier est une ville unie, solidaire et créative »

Discours réalisé à l’occasion du 1er août 2017, jour de la fête nationale suisse à Vernier (Place du Lignon)

Chères habitantes, chers habitants,

La ville de Vernier, en son quartier du Lignon, fête aujourd’hui le Premier août à l’instar des 2000 et quelques communes de notre pays.

Il n’y a pas beaucoup d’occasion ici en Suisse pour fêter un événement historique qui témoigne de notre élan national commun.

Ce Premier août est donc d’autant plus symbolique que nous vivons des temps où nous désunir semble parfois plus important que nous réunir les uns aux autres.

  • Crispation identitaire ou multiculturalisme.
  • Vélocité des voitures et motos ou sécurité des piétons et cyclistes.
  • Construction de prisons ou construction d’écoles.

Autant d’enjeux qui font l’objet en politique, dans les médias et maintenant sur les réseaux sociaux de toutes les caricatures possibles et imaginables. Et dans quel but? nier la légitimité de l’autre, lui ôter sa valeur lui refuser toute considération…

Et pourtant, en ce jour de 1er août, est-ce cela qui animait l’esprit des 3 Suisses de 1291? Nullement! Le bourgeois de Schwytz, le montagnard d’Uri et le bûcheron de Nidwald, malgré leurs différences évidentes, ont osé le serment du Grütli et fait le pari de la souveraineté ouverte qui fait la Suisse d’aujourd’hui.

Ainsi, avec mes collègues du Conseil administratif, Thierry Apothéloz et Pierre Ronget, nous suivons leurs pas et nous proclamons cette certitude: ceux qui pensent autrement, ceux qui mangent, prient, se déplacent, parlent, jouent, aiment et vivent autrement sont dignes de valeur et ont droit à la considération qu’ils soient d’ici ou viennent d’ailleurs.
Cette position, nous la tenons fermement et elle nous sert de guide lorsque Vernier est confronté aux décisions de notre temps.

Ainsi, lorsque 88 jeunes réfugiés mineurs sont prévus d’être installés à deux pas d’ici à Aïre, on peut comme certains le font, siffler, huer ou insulter cette arrivée, ou bien, comme je le souhaite avec mes collègues, y voir l’opportunité humaine et sociale remarquable que cela représente pour autant qu’elle se réalise en étant exigeant sur la qualité de l’encadrement et celle du projet d’insertion.

C’est cela que nous entendons quand il s’agit de respecter la valeur et la considération d’autrui. De ceux qui sont là aujourd’hui et depuis longtemps comme de ceux qui sont amenés à venir s’installer.

C’est également pour cela que nous refusons le traitement indigne et irrationnel que la Confédération et la Poste réservent au quartier de Châtelaine. Fermer le bureau de poste de Châtelaine alors que les habitants de ce quartier connaissent une densification de leur environnement depuis plusieurs années, est un non-sens et un scandale.

Je vous invite donc chères concitoyennes et chers concitoyens à défendre ce service public si important pour la cohésion sociale, à vous mobiliser pour faire savoir à nos élus fédéraux et à la Poste l’aberration qui consiste à fermer ce bureau.

Ecrivez-leur, signez les pétitions, mobilisez-vous de quelques manières qui vous semble adéquate, vos représentants au Conseil administratif comme au Conseil municipal sont prêts à le faire, aidez-les à vous soutenir.

Dignité et considération pour toutes et tous voilà le message que nous portons avec fermeté dans notre engagement quotidien. Inspiré des 3 Suisses de 1291, il consiste à dire à ceux qui prennent leurs décisions de loin, réduisant sans discussion, ni concertation les services publics de proximité que leur pouvoir lointain et bureaucratique sera combattu parce qu’il prend des mesures injustes et déconnectées.

A cela, et Vernier l’a déjà démontré plusieurs fois, nous sommes capables d’opposer notre unité, notre bonne volonté et notre créativité.

Notre unité tout d’abord, lorsque nous avons par le passé réussi à faire abandonner l’implantation d’une méga usine à gaz aux portes du Lignon ou lorsque le Canton a renoncé aux déclassements de nos quartiers de villas en zones industrielles.

Bonne volonté ensuite, qui consiste notamment à offrir à la jeunesse de Vernier un réseau de près de 10 maisons de quartier, lieux de réunions et jardin Robinson, rénovés ou construits à neuf ces dernières années, cette bonne volonté c’est également de donner à voir, écouter, danser plus d’un événement culturel par semaine durant toute l’année sur le territoire verniolan et notamment ici au Lignon, enfin elle s’exprime aussi en mettant à disposition pour les juniors et seniors des abonnements UNIRESO 100.- à 150.- moins chers que les prix officiels.

Quant à notre créativité, elle n’est pas en reste. Par exemple en développant une politique de tranquillité publique novatrice et inédite à Genève grâce aux Correspondants de nuit qui sillonnent patiemment de 18h à 3h du matin nos quartiers. Mais également en transformant petit à petit notre territoire en lieux de pratique du sport où chacun peut s’exercer grâce au Parcours Vita, Urban trail, Urban fitness et pour ces prochaines années dans pas moins d’une dizaine de salles de sports que nous mettrons à disposition de la population et des clubs d’ici à 2023. Enfin, en préparant l’arrivée à Vernier, et plus particulièrement à Châtelaine, d’une institution culturelle majeure pour le Canton, le Centre Culturel de Châtelaine, à l’horizon 2020, sans que la ville de Vernier n’ait à investir elle-même mais en créant grâce à elle une dynamique inter-communale et privée propre à assumer l’essentiel des coûts du projet.

Voilà comment, nous autorités de Vernier, votre serviteur en tant que Maire pour ces années 2017 et 2018, nous traduisons jour après jour l’esprit des 3 Suisses de 1291. C’est à cela que nous nous consacrons et que nous nous faisons fort de réussir à transposer au niveau cantonal notamment dans la perspective des prochaines élections de 2018.

Elections pour lesquels je vous invite à vous mobiliser fortement non pas pour soutenir tel ou tel parti mais pour soutenir la ville de Vernier et ses habitants des quartiers de Vernier village, du Lignon, d’Aïre, des Libellules, de la Concorde, de Châtelaine, des Avanchets et de Cointrin.

Ainsi, que la fête soit belle et que vive Vernier, vive Genève et vive la Suisse!

Yvan Rochat
Maire de Vernier

Granit Metushi: ce jeune élu vert s’est lancé dans un projet humanitaire

Nous entamons une série d’interview pour mieux connaître les membres des Verts de Vernier.

Granit, tu n’as que 25 ans, mais tu es déjà très actif. Infirmier et conseiller municipal, tu as malgré tout trouvé le temps de mener à bien un projet en lien avec le Kosovo, ton pays d’origine. Tu souhaitais nous en parler. Comment t’es venu l’idée de ce projet?
L’été 2015, je suis parti en vacances au Kosovo dans le ville de Ferizaj et mon oncle était hospitalisé. C’est en lui rendant visite que je me suis rendu compte des importants besoins en matériel de cet hôpital.

Qu’as-tu décidé de faire?
Je me suis mis en lien avec l’association humanitaire «Halil Jahiu» pour définir les besoins de l’hôpital et à mon retour, j’ai pris contact avec la clinique Joli-Mont où je travaille pour voir s’ils étaient d’accord de m’aider. Ils ont accepté de fournir du matériel. Pour que le projet puisse aboutir, il a fallut l’aide de plusieurs personnes au Kosovo pour s’occuper des démarches administratives, dont M. Elmi Raçica qui est parlementaire au Kosovo et Burim Karameta ministre de la santé de la commune concernée.

Combien de temps as-tu eu besoin pour faire aboutir ce projet?
Il m’a fallu une année en tout. J’ai eu besoin de temps pour réunir le matériel. Il fallait des lits, des fauteuils roulants, des instruments stériles pour le bloc opératoire, un élévateur
pour déplacer les patients sans mobilité et beaucoup d’autres choses.

Comment tout ce matériel qui est très volumineux a-t-il été acheminé au Kosovo?
Quand tout a été réuni, j’ai offert le transport dans un camion qui fait régulièrement le trajet Genève-Kosovo. Après trois jours de trajets et avoir réalisé les démarches à la douane, nous avons pu offrir ce matériel le 20 septembre 2016.

Ça a été un petit événement. J’ai été interviewé par la chaine de télévision locale ainsi que par un journaliste très connu au Kosovo, M. Abdullah Imeri. Cela m’a montré à quel point ce matériel était nécessaire et allait permettre de soigner les malades dans de meilleures conditions.

Je remercie beaucoup la clinique Joli-Mont sans laquelle rien n’aurait été possible. Ce projet me tenait vraiment à cœur et j’espère que j’aurais d’autres occasions d’apporter de mon aide.