Accidents à répétition sur le site OPAM de Givaudan: le canton compte-t-il continuer à se satisfaire de l’autocontrôle mis en place par l’entreprise?

Question urgente écrite déposée au Grand Conseil par Mathias Buschbeck, député des Verts et candidate au Conseil administratif de la Ville de Vernier

Selon un document que s’est procuré la Tribune de Genève (édition du 6 avril 2020), 12 déversements accidentels se sont produits en 2018. Parmi ceux-ci, 4 sont classés dans la catégorie « impact sévère sur l’environnement ».

Partant de ce constat qui n’est pas contesté par l’entreprise, il apparaît critique qu’une telle série d’évènements se produise sur un site industriel sensible et que la seule réaction du canton semble être « tout est sous autocontrôle, circulez ! ».

Située en bordure du Rhône et à proximité des habitations de VernierVillage et du Lignon notamment, une telle activité industrielle chimique pourrait faire de considérables dégâts en cas d’accident majeur. Pour autant, la réaction du canton semble incroyablement placide face à une telle série noire.

Le député signataire de la présente souhaite donc savoir :

  1. Le canton a-t-il été informé et quand par Givaudan de cette série d’accidents?
  2. Le canton a-t-il opéré des prélèvements indépendamment de l’entreprise afin de mesurer par lui-même l’impact de ses accidents sur l’environnement ?
  3. Si c’est le cas, quels en ont été les résultats?
  4. Comment peut-on d’une part qualifier des évènements comme ayant un « impact sévère sur l’environnement » et, du point de vue du canton, ne pas s’inquiéter outre mesure de ce qui s’est passé ?
  5. Si les déversements accidentels, notamment les hydrocarbures et les sels de zinc, n’ont pas terminé au Rhône où se trouvent-ils et comment sontils ou vont-ils être neutralisés afin de ne plus nuire à l’environnement?
  6. Les services compétents de l’administration cantonale ont-ils analysé cette série noire et quelles conclusions en tirent-ils notamment sur la question de l’autocontrôle ?